Ça y est, vous avez créé votre plaquette, affiche, flyer… (rayer la mention inutile). Il ne vous reste plus qu’à l’envoyer à l’imprimeur. Mais comment éviter les mauvaises surprises à l’impression ? Voici des axes à suivre pour la préparation de vos fichiers pour l’impression.
Les couleurs
Vous avez utilisé un beau vert vif. Seulement voilà, lorsque vous faites un test d’impression chez vous, il est beaucoup plus terne. Et il le sera chez l’imprimeur également. Que se passe-t-il ?
Un peu de théorie.
Les couleurs à l’écran utilisent l’espace de couleur RVB, c’est à dire Rouge Vert Bleu.
Les couleurs sur papier utilisent l’espace CMJN – Cyan Magenta Jaune Noir. L’espace RVB est plus riche en couleurs que l’espace CMJN. Cela explique pourquoi vos couleurs vivent perdent de leur pêche à l’impression.
Il est toutefois possible d’utiliser des couleurs plus vives grâce aux encres spéciales, en ton direct – des Pantone. Coûteuses à petite échelle, elles peuvent s’avérer précieuses pour restituer une teinte flashy, mais également pour une unité visuelle de votre papeterie. Car en effet, une couleur classique CMJN peut facilement différer en fonction de l’imprimeur et de la nature du papier.
Que faire ?
Si vous êtes équipés d’un logiciel de mise en page qui gère les profils CMJN, vous n’avez qu’à convertir votre document pour cet espace colorimétrique.
Voici les logiciels de mise en page qui gèrent les profils CMJN : Indesign, QuarkXpress, Publisher, Scribus (qui est libre et gratuit).
Et si votre document est créé dans Word ou Powerpoint, par exemple ? Je vous conseille de simplement choisir des couleurs moins vives. Imprimez le document sur votre imprimante, cela permettra un rendu plus proche de l’imprimeur que ce que vous avez à l’écran.
Pour une meilleure correspondance de couleurs entre l’écran et le papier, des sondes spéciales existent pour calibrer l’écran. C’est particulièrement utile pour la photographie.
La nature du papier est également très importante. Un papier couché, de bonne qualité, absorbera mieux l’encre. Il pourra également protéger votre impression de l’épreuve du temps, de la lumière et quelquefois même de l’eau. N’hésitez surtout pas à vous renseigner auprès de votre imprimeur.
La qualité de l’image
Vos images doivent idéalement avoir une résolution de 300 dpi ou ppp (pixels par pouce). Si vous n’êtes pas équipés de logiciel professionnel comme Photoshop, il existe de nombreux logiciels gratuits qui permettent de vérifier la résolution de votre image comme The Gimp (qui est libre, comme Scribus) ou Photofiltre.
Là encore, si vous êtes équipés de Word ou de Libre Office, il se peut que le logiciel compresse les images à l’enregistrement, ce qui peut diminuer la qualité de vos images qui, elles, pouvaient être bien aux 300 dpi. La modification est possible dans les paramètres du document.
De même que pour les couleurs, imprimez votre document à taille réelle pour vérifier la qualité de vos visuels.
Le fond et les bords
Votre document comporte une photo pleine page, un fond coloré pour le rendre plus attractif. Il faut savoir que la machine n’imprime pas au millimètre près quand elle saisit la feuille, et la coupe n’est pas totalement exacte non plus. Il existe donc une petite marge d’erreur, d’où de petits bords blancs irréguliers peuvent apparaître lors de la coupe.
Pour éviter ce phénomène, on rajoute de la matière en plus de la taille du document. Cette matière s’appelle du fond perdu.
2-3 mm de chaque côté suffisent habituellement, mais si vous avez un doute, rien ne vaut un coup de fil chez votre imprimeur.
Pour cette même raison, il vaut mieux éviter de créer des bordures trop fines autour du document, car elles risquent d’être irrégulières. 5 mm du bord est le strict minimum. Aussi, cela implique de ne pas mettre d’éléments importants trop près du bord car ils risquent d’être rognés à la coupe. Et d’autre part, cela peut rendre votre document inesthétique – il faut toujours un peu d’espace sur les marges, que cela respire.
Le format
S’il y a une base qui, une fois, non respectée, peut vraiment altérer le rendu, c’est bien le format. Votre document doit être conçu au format que vous souhaitez imprimer plus le fond perdu, et à minima, à ses proportions.
Et comment faire pour les grands formats ?
En effet, si votre logiciel peut ne pas supporter de grands formats – pour une bâche d’1 x 2 m par exemple, vous pouvez créer votre document à une dimension proportionnelle la plus grande possible, afin d’altérer le moins possible la qualité de vos images en agrandissant. Par exemple, un document 25 x 50 cm permettra à votre création de ne pas être déformée à l’impression.
Nous avons pu voir comment bien préparer vos fichiers à l’impression. Mais s’il y a deux choses importantes à retenir, c’est d’imprimer votre document par vos moyens pour faire des tests, et de bien communiquer avec votre imprimeur, si jamais vous avez le moindre doute.
Maintenant vous êtes armés pour préparer vous-mêmes votre document, avec vos propres outils. Vous pouvez également me confier la conception de votre document destiné à l’impression – plaquette, brochure, affiche, flyer…